28 octobre 2018, troisième tronçon et 12ème jour sur le Chemin de Compostelle

de Coulombiers à Chenay 31,38 km

Pour ce troisième tronçon, j’ai préparé mon parcours en 5 étapes allant de Coulombiers à Saintes. D’une moyenne de 28 km, les étapes ne devraient pas me poser de soucis. C’était sans compter sur les caprices de la météo.

Le samedi 27 nous nous mettons en route. En moins de deux heures nous refaisons tout mon premier tronçon (en prenant l’ancienne nationale, pas en passant par les petits villages). Nous traversons Tours et faisons halte à Sorigny pour la pause déjeuner. Nous nous garons face à la salle des fêtes. Il y a de l’agitation. Un groupe est attablé. Après le casse-croûte, je fais un tour dans Sorigny. Je revois les lieux des premières rencontres de mon deuxième tronçon, la mairie où j’ai croisé Philippe, l’église et en face le bistrot où j’avais aperçu Yohann et les Tourangeaux, etc. Un pélé dans le pélé.

Je remarque des noms de rues poétiques qui m’avaient échappés lors de mon premier passage.

En m'approchant de la salle polyvalente, j’aperçois une silhouette familière. Il s’agit d’Antoine Robin, administrateur de l’association jacquaire de Tours. Je vais le voir. Jean-Luc, le président, est aussi présent. En fait, c’est toute l’association qui est en réunion. Sympa le clin Dieu. J’en profite pour saluer Jean-Luc. Il voudrait que je dise quelques mots à l’assemblée. Euh, non, je ne suis pas à l'aise pour parler sans préparation devant une assemblée. Je prétexte que je n’ai pas le temps. Juste un petit mot pour souligner que j’apprécie le travail réalisé par l’association pour le marquage du Chemin.

Après un ravitaillement à la boucherie de Coulombiers (une fameuse boutique de village à ne pas manquer), je retrouve la borne face à la mairie, c’est là que j’avais quitté Philippe et Khaty pour mon retour au Mans en mai dernier.

28 octobre, c’est parti dès 9h. Direction Chenay dans les Deux Sèvres.

Le début de cette étape est loin d’être inconnu pour moi. Je l’ai fait dans les deux sens lors de mon deuxième tronçon. C’est émouvant de revoir les lieux qui évoquent beaucoup de choses, des rencontres, des dialogues, des photos ou encore des silences.

Il n’y a personne avec moi pour prendre des photos… et se mettre en scène comme lors de mon premier passage avec Yohann.

Sur le bord du chemin je vois un chasseur en poste avec son fusil et son chien. J’avais bien entendu quelques tirs au loin. Mais là, c’est vraiment au bord voire même sur le Chemin.

En arrivant à la Verrerie, je ne peux que m’arrêter pour saluer notre hôte Lucien. Il est bien là. Il m’offre le café. Ce n’est pas de refus, il ne fait pas chaud ce matin. Il me raconte ses soucis de chaudière. Décidément, il n’a pas de chance avec elle. A moins que ce ne soit avec son chauffagiste. Allez savoir. Quoiqu’il en soit, son accueil est toujours aussi chaleureux et plein de gouailles.

C’est à regret que je quitte Lucien. Une journée de marche m’attend, je n’ai fait que 2 kilomètres sur la bonne trentaine qui me reste.

A cet instant je retrouve le Chemin avec tout ce qu’il a d’inattendu et d’inconnu. Avec des noms de lieux improbables.

La suite dans quelques jours...