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Jean-Pierre

Compostelle : 12ème jour (3 mai 2018) retour de La Verrerie à Etival en passant par Poitiers, Saint Avertin et Tours

11 Juin 2018 , Rédigé par Jean-Pierre Publié dans #Pélerinage : Compostelle et autres lieux, #Randonnées - Patrimoine - Nature

C’est le cœur gros que je me lève à La Verrerie. C’est le dernier jour de mon deuxième tronçon. Un dernier jour pour quitter le Chemin, quitter Yohann, Philippe et Kathy, les 2 M, etc. Un dernier jour pour remonter l’étape de la veille.

 

Yohann est déjà levé. Il m’attend à la salle commune pour le petit déjeuner préparé par Lucien. Il y a aussi une famille de vacanciers avec nous. Lucien propose une tablée abondante : tartines grillées par ses soins, des confitures maisons, etc. Une belle tablée. Un bon petit-déjeuner au top pour les marcheurs que nous sommes.

 

C’est le cœur lourd que je me retrouve sur le Chemin à remonter l’étape de la veille.

En arrivant à Coulombiers, je m’arrête à l’hôtel de Philippe et Kathy comme nous l’avions convenu. Ils sont prêts. C’est avec plaisir que nous nous retrouvons. Ils vont à la mairie pour tamponner la créanciale. Je les accompagne. Après tout, je vais faire de même, ce sera le tampon de ma dernière journée.

 

Compostelle : 12ème jour (3 mai 2018) retour de La Verrerie à Etival en passant par Poitiers, Saint Avertin et Tours

Après Yohann, voici le temps de la séparation d’avec Philippe et Kathy.

Difficile de se séparer. Que de bons moments avons-nous vécu ensemble pendant toute cette semaine. Les yeux humides, je reprends la route.

 

Je remonte vers Poitiers. Je suis tellement tendu que je ne fais quasiment pas de pause. Juste une à l’abbaye de Fontaine le Comte pour la prière du milieu du jour. Pour le repas, je grignote tout en marchant. Je termine le pain et les fruits secs qui me restaient. De toute façon, je n’ai pas très faim.

 

Pendant tout le trajet de retour à Poitiers je pense à toute cette semaine. Ces rencontres, des visages, ces temps de partage. Une semaine riche et variée. Je remarque aussi qu’en remontant, à part les pèlerins avec qui j'ai cheminé pendant la semaine, je ne croise aucun autre pèlerin. Donc, à une journée prêt, j’aurai vécu ce deuxième tronçon tout seul…

 

J’arrive vers 14 h à Poitiers. Avant d’aller à l’office du tourisme, je décide de fait un tour à la gare pour savoir quand il y a un train pour Le Mans. Nous sommes un jour de grève rappelons-nous. Je prends l’itinéraire sur google map. L’appli me fait passer par derrière la gare. Heureusement il y a une passerelle. Je m’adresse au premier guichet que je vois. C’est pour les informations. Pour les billets c’est un peu plus loin. J’y arrive enfin. « Est-ce qu’il y a un train pour Le Mans ? »

Après avoir tapé sur son ordinateur, la guichetière me répond : « non »

« Pour Tours ? »

Clavier et « oui, il part dans 5 minutes »

« Je prends »

« Pour le Mans, c’est pas sûr qu’il y ai quelque chose » me dit-elle. Peu importe, à Tours, je peux m’arranger. Au pire soit du bla-bla-car soit un car ou autre.

 

Me voici dans le TGV, direction Saint Avertin. J’ai même pas eu le temps de prendre une photo sur le quai de la gare.

Pour le tampon de Poitiers, ce sera pour mon troisième tronçon

Arrivé à Saint Avertin, je m’adresse au guichet. Cette fois je fais bien attention que ce soit un guichet de vente.

« Y a-t-il un train pour Le Mans ? »

« oui mais départ à Tours »

« on n’est pas à Tours ici ? »

« non, ici c’est Saint Avertin. Vous avez une navette pour aller à Tours ».

 

Qu’à cela ne tienne, je vais donc à Tours par la navette.

 

A la gare de Tours, je vais sur les machines pour avoir un billet de train. A chaque fois, le distributeur se met en recherche et n’aboutit pas. Il semblerait que le service informatique s’est mis en grève aussi.

 

Je vais au guichet. Finalement après un quart d’heure d’essai, le guichetier me tend le billet pour Le Mans. Départ dans une demi-heure.

 

Finalement, pour un jour de grève, il y a quand même les trains qu’il me faut. Je suis très reconnaissant envers le personnel non gréviste.

J’arrive au Mans à 17h30. Retour providentielle. Bon, à vrai dire, nous sommes la Saint Philippe et Saint Jacques… Encore un clin Dieu.

En sortant de la gare, j’ai les jambes qui me démangent. Je téléphone à Isa, je rentre à pieds à la maison. « Au moins une partie de la route ». Je ferai 5 km jusqu’à la Croix Georgette. J’ai un gros coup de blues en posant mon sac dans la voiture. Voilà. Mon deuxième tronçon est terminé.

Une grande lessive avant de tout ranger

en attendant le troisième tronçon

(j'avoue, c'est ma femme qui l'a faite,

"c'est plus efficace qu'une lessive à la main").

 

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