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Jean-Pierre

Qui était le chanoine Kir ?

11 Mars 2014 , Rédigé par Jean-Pierre Publié dans #Témoins pour aujourd'hui

 chamoine-kir.jpg

Présentation d'après Wikipédia :

Félix Kir (Alise-Sainte-Reine, 22 janvier 1876 - Dijon, 25 avril 1968), plus connu sous le nom de chanoine Kir, est un prêtre séculier, chanoine et homme politique français. Résistant, il fut, après-guerre, député-maire de Dijon. Il a donné son nom à une boisson, le kir.

 

Biographie

Issu d'une famille installée depuis plusieurs générations à Alise-Sainte-Reine, Félix Kir naît dans ce village en 1876. En 1891, il entre en quatrième au petit séminaire de Plombières-lès-Dijon et est ordonné prêtre en 1901. Il est successivement vicaire à Auxonne ; curé de Drée ; vicaire à Notre-Dame de Dijon de 1904 à 1910 ; curé de Bèze de 1910 à 1924, ministère pendant lequel il est mobilisé dans les services de santé. De 1924 à 1928, il est curé de Nolay. En 1928, l'évêque de Dijon le nomme directeur des œuvres et groupements d'hommes et des œuvres de presse. Il s'installe alors à Dijon. Il est nommé chanoine honoraire en 1931.

 

Résistant

La Seconde Guerre mondiale permet au chanoine Kir d'exercer des responsabilités publiques. Le 16 juin 1940, alors que le maire de Dijon, Robert Jardillier, a quitté la ville, Félix Kir est nommé membre de la délégation municipale de Dijon. Il fait évader 5 000 prisonniers de guerre français du camp de Longvic. Cette activité lui vaut d'être arrêté par les Allemands d'octobre à décembre 1940, puis relâché ; mais il perd alors ses fonctions municipales. Il est à nouveau arrêté, deux jours, en 1943. Son attitude patriote lui attire l'hostilité des collaborateurs. Le 26 janvier 1944, il est victime à son domicile d'un attentat perpétré non par la Milice, mais par des Français à la solde directe des occupants. Blessé de plusieurs balles, il se soustrait aux recherches de la Gestapo en quittant Dijon, où il revient le 11 septembre 1944, jour de la Libération de la ville.

Chanoine-Kir-liberation-1944.jpg

 

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1946 et cité à l'ordre de l'armée.

 

Politique

En mai 1945, il est élu maire de Dijon et le reste jusqu'à sa mort, étant réélu en 1947, 1953, 1959 et 1965. Il est conseiller général de Côte-d'Or et député à l'Assemblée nationale de 1945 à 1967, et inscrit au CNI. Il est le doyen de l'Assemblée nationale de 1953 à 1967.

 

À Dijon, sa réalisation la plus notable est le lac artificiel à l'ouest de la ville, créé pour agrémenter la ville et réguler les crues de l'Ouche. Inauguré le 20 juin 1964, il reçut officiellement en 1965 le nom de lac du chanoine Kir. Sous ses mandats, de nouveaux quartiers sont urbanisés, notamment celui de la Fontaine-d'Ouche.

 

Le maire de Dijon appréciait les jumelages : il a jumelé sa ville avec York et Dallas en 1957, Mayence en 1958, Reggio d'Émilia en 1963, Meknès en 1967. Dijon et Stalingrad furent associées en 1959.

chanoine-kir-2.jpg 

Inauguration de la salle de lecture des Archives départementales, 17 mai 1953

 

Personnage

C'était un personnage truculent, aux réparties mordantes. Il travailla de son vivant à créer sa propre légende, en s'attribuant des actions exceptionnelles. Il n'hésita pas à prendre le képi pour faire la circulation devant la mairie de Dijon. À un député communiste qui l'invectiva sur sa foi, refusant qu'on puisse croire en Dieu sans jamais l'avoir vu, il aurait répondu : « Et mon cul, tu l'as pas vu, et pourtant il existe ! ». Ce fut le dernier prêtre député à avoir porté la soutane sur les bancs et à la tribune de l'Assemblée nationale. À la tribune de l’assemblée, il eut cette formule : « Mes chers confrères, on m’accuse de retourner ma veste et pourtant, voyez, elle est noire des deux côtés ».

 

À l'Assemblée nationale il présida également, en tant que doyen d'âge, la première séance de la Ve République.

 

Le chanoine donna son nom à une recette de vin blanc-cassis, le kir, que la mairie servait à ses invités depuis plusieurs décennies. En 1952, le chanoine concéda l'exclusivité du nom à la maison Lejay-Lagoute. Néanmoins, pour ne pas peiner les autres liquoristes de Dijon, il leur permit également d'utiliser son nom, ce qui provoqua un conflit : un arrêt de la Cour de cassation du 27 octobre 1992 réserva l’exclusivité du Kir à la maison Lejay-Lagoutte, mais cet arrêt ne fut jamais appliqué. Lorsqu'il se rendait à l'Assemblée, il emportait un cabas contenant une bouteille de vin blanc et une bouteille de liqueur de cassis et il offrait un kir à ses compagnons de voyage.

 

Lors d'une visite officielle en France, le premier secrétaire du Parti communiste de l'U.R.S.S., Nikita Khrouchtchev, vint à Dijon le 28 mars 1960 pour rencontrer le chanoine Kir. Cette entrevue ne put avoir lieu, le chanoine en ayant été dissuadé par l'évêque de Dijon, soutenu par la Commission permanente de l'Épiscopat, en raison des persécutions commises contre les catholiques dans les pays communistes. L'après-midi du 28 mars 1960, Félix Kir quitta Dijon et n'y revint que le soir, pour éviter que se déroulent des manifestations devant son domicile, au moment de la visite de Khrouchtchev. Cet épisode, déformé par la presse, fut présenté comme un « enlèvement » du chanoine Kir. Cependant, le chanoine rencontra quelques semaines plus tard Nikita Khrouchtchev à l'ambassade soviétique à Paris, le 17 mai 1960. Puis il fut invité à lui rendre visite en septembre 1964 à Moscou, et il s'entretint avec lui au Kremlin.

 

Cette rencontre, ainsi que le jumelage (officiellement « protocole d'amitié ») de Dijon avec Stalingrad (aujourd'hui Volgograd) en 1959, firent de lui le plus célèbre « anticommuniste pro-bolchevik de l'Histoire de France ». Cela lui valut un désistement en sa faveur du candidat communiste au second tour des élections législatives de 1962 (alors qu'il était membre d'un parti nettement à droite, le Centre national des indépendants et paysans). Il fut alors réélu face au candidat gaulliste, réélection qui n'aurait pas été assurée sans ce désistement.

 

 

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L
quand j'étais enfant, j'habitait rue Jeannin et nous connaissions bien le Père Kir. il nous arrêtait dans la rue pour nous demander notre nom et dans quelle école nous étions. j'en garde le<br /> souvenir d'un homme très chaleureux. il aimait sa ville et ses habitants.
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